Au Royaume-Uni, l'explosion prévue des dettes étudiantes inquiète

Frais de scolarité Oxford

Jusqu'à trois quarts des diplômés britanniques pourraient se retrouver dans l'incapacité de rembourser intégralement leurs prêts étudiants, selon une étude de l'IFS. Fruit des mesures d'austérité mises en place au début des années 2010 pour réduire rapidement le déficit, cette situation pourrait poser problème à long terme.

Publié le 06-07-2017 par Sasha Mitchell

Moins de dépenses publiques, davantage de dette étudiante. Dans un rapport publié jeudi, l'IFS, un institut de recherche indépendant spécialisé dans l'évaluation des politiques publiques, alerte sur les effets des réformes de l'enseignement supérieur menées ces dernières années au Royaume-Uni. Et le constat est clair : les mesures mises en place par la coalition conservateurs-libéraux démocrates entre 2010 et 2015, visant à transférer le financement des universités des comptes publics vers les étudiants, ont considérablement alourdi le fardeau des élèves, en particulier les plus modestes.

Le phénomène s'explique d'abord par l'augmentation des frais de scolarité. Introduits en 1998 par le gouvernement travailliste de Tony Blair, ces tuition fees n'ont cessé de croître ces vingt dernières années pour atteindre en Angleterre un maximum de 9.250 livres (10.542 euros) par an en 2012, au moment des coupes budgétaires présentées par le chancelier George Osborne. Financés par des prêts remboursables une fois le cursus terminé et l'entrée dans la vie active actée, ces frais particulièrement élevés ont permis au gouvernement de réduire le financement direct des universités et, à court terme, de diminuer l'emprunt public de six milliards de livres, selon le rapport.

"Les récents changements de politiques ont débouché sur une augmentation du financement des universités de l'ordre de 25% via le paiement des frais de scolarité et une diminution des dépenses publiques à destination de l'en

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