Au Canada, abandon d'un gigantesque projet pétrolier

Sable bitumeux Alberta

Ce projet d'environ 20 milliards de dollars canadiens, baptisé Frontier, devait permettre la production de 260.000 barils de pétrole par jour. Mais il aurait généré 4,1 millions de tonnes de CO2 par an.

Publié le 24-02-2020 par Jérôme Marin

La compagnie canadienne Teck Resources a annoncé dimanche qu'elle renonçait à demander l'autorisation d'exploiter une mine géante de sables bitumineux en Alberta (ouest), un projet controversé sur lequel le gouvernement de Justin Trudeau devait se prononcer d'ici fin février.

Ce projet d'environ 20 milliards de dollars canadiens (14 milliards d'euros), baptisé Frontier, devait permettre la production de 260.000 barils de pétrole par jour. Mais son impact sur l'environnement a été dénoncé par les écologistes et les populations autochtones de la région: l'exploitation de la mine aurait généré 4,1 millions de tonnes de CO2 par an, selon l'étude de l'Agence d'évaluation d'impact du Canada.

L'entreprise basée à Vancouver (ouest) a annoncé dans un communiqué qu'elle avait envoyé une lettre au ministre fédéral de l'Environnement pour lui annoncer sa décision. "Nous sommes déçus d'en être arrivés à ce résultat", a déploré le PDG de Teck Resources, Don Lindsay, dans sa lettre au gouvernement.

"Teck avait proposé un projet responsable sur le plan social et environnemental, en pointe dans le secteur et qui avait le potentiel de créer des bénéfices économiques importants pour les Canadiens", a ajouté le dirigeant, expliquant que sa société cherchait à concilier développement économique et respect de l'environnement.

"Malheureusement", poursuit Don Lindsay, "le débat croissant sur cette question a placé (le projet) Frontier et notre société au coeur de questions bien plus larges auxquelle

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