Attaques des Houthis en mer Rouge : les navires de Maersk évitent le détroit stratégique de Bab al-Mandeb

Des hommes armés se tiennent sur la plage alors que le navire commercial Galaxy Leader, saisi par les Houthis du Yémen le mois dernier, est ancré au large d'al-Salif.

Les attaques, revendiquées par les rebelles Houthis au Yémen, continuent de se multiplier ces derniers jours contre les navires de commerce au sud de la mer Rouge. Au centre de l'attention se trouve le détroit de Bab el-Mandeb, point stratégique du commerce maritime mondial, situé juste au sud du Canal de Suez. Le géant danois du transport maritime Maersk a annoncé ce vendredi avoir ordonné à ses navires de ne plus passer par ce détroit stratégique pour le commerce international jusqu'à nouvel ordre, suivi quelques heures plus tard par l'armateur allemand Hapag-Lloyd.

Publié le 16-12-2023 par Léo Barnier et Margot Ruault

Depuis deux semaines, les attaques ne cessent de se multiplier contre les bateaux croisant dans le sud de la mer Rouge. Des navires de commerce, des pétroliers et même des bâtiments militaires sont pris pour cibles par des groupes fortement armés et entraînés - bien davantage que les pirates - et qui sont déterminés à les endommager, voire les aborder. Les rebelles Houthis, basés au Yémen, sont à l'origine de ces attaques revendiquées sur fond de conflit entre Israël et le Hamas. Ce vendredi, ils ont ainsi affirmé par la voix de leur porte-parole militaire avoir mené « une opération militaire contre deux porte-conteneurs, MSC Alanya et MSC Palatium III, qui se dirigeaient vers l'entité israélienne ». Comme le rapporte l'AFP, les navires de l'armateur suisse MSC ont été visés par deux missiles au prétexte que celui-ci a « coopéré avec Israël » selon l'analyse de la société de renseignement maritime Ambrey.

Cela vient s'ajouter à une liste déjà longue. Fin novembre, les Houthis s'étaient emparés du navire commercial Galaxy Leader - dont l'équipage est toujours détenu - et tenté de faire de même avec le pétrolier Central Park, tous deux possédés par des hommes d'affaires israéliens. Dans le même temps, le porte-conteneur Symi, également lié à un homme d'affaires israélien mais affrété par le groupe français CMA CGM (propriétaire de La Tribune) selon l'Associated Press citant une source militaire américaine, a subi une attaque de drone. Et ces derniers jours, la menace s'est élar

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