Atos veut racheter Gemalto

Atos veut racheter Gemalto

Atos a communiqué à Gemalto une offre formelle d'acquisition, amicale mais non sollicitée, d'une valeur globale de 4,3 milliards d'euros.

Publié le 12-12-2017 par Laurent Baquista

Offre de rachat

 

Atos a annoncé avoir fait au leader mondial de la sécurité numérique, l'entreprise franco-néerlandaise Gemalto, une offre de rachat de l'intégralité de son capital, pour la somme globale de 4,3 milliards d'euros. Cette acquisition se ferait entièrement en numéraire, grâce à l'apport de la trésorerie d'Atos et à un prêt bancaire qui a déjà fait l'objet d'engagements fermes, ce qui prouve qu'Atos est déjà très avancé dans la mise en oeuvre de sa proposition d'acquisition.

Atos a d'ailleurs cherché à mettre d'autres atouts de son côté, en proposant un prix d'achat qui représente 46 euros par action, soit une prime de 42 % par rapport au dernier cours de l'action Gemalto à la Bourse de Paris. Depuis le début de l'année 2017, le titre Gemalto avait perdu 38 % de sa valeur, suite à l'accumulation de résultats décevants et de contre-performances.

De son côté, Gemalto a informé Atos qu'il étudierait son offre avec attention et célérité, de façon à lui adresser une réponse officielle avant le 15 décembre 2017. Toutefois, Gemalto a précisé qu'« il n'y a aucune certitude que l'offre débouche sur une offre ferme et recommandée pour la société ».


Pari gagnant mais pas gagné

 

Les motivations de cette offre de rachat de Gemalto par Atos sont claires, et pertinentes. Pour Thierry Breton, le président-directeur général d'Atos, il s'agit de bâtir un leader mondial des services informatiques, avec des expertises renforcées sur les questions de sécurité numérique et les solutions d'identification digitales avec Gemalto, et des services de paiement et de transactions financières avec sa filiale Worldline.

Le pari ne semble donc nullement risqué et la stratégie des plus cohérentes, de sorte que cette fusion-acquisition de Gemalto par Atos pourrait déboucher sur une nouvelle success story pour Thierry Breton. Il est vrai que ce dernier a déjà à son crédit la réussite d'Orange et celle d'Atos, dont le chiffre d'affaires a doublé depuis son accession à la présidence. Il pourrait donc, en cas d'accord avec Gemalto, gagner un nouveau pari industriel et engranger un nouveau succès, bénéfique pour l'économie française tout entière.

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