Redressement nécessaire

Après avoir publié en début de semaine dernière des résultats en forte baisse, et avant de dévoiler dans le détail son plan de redressement le 4 mars prochain, le géant du nucléaire se doit de réfléchir aux meilleurs moyens de redresser rapidement le groupe, sans recourir à la solution d'attendre un renflouement de la part de son actionnaire principal, l'Etat français.

La pyramide des âges du leader de l'atome lui permet de bénéficier d'une certaine marge de manoeuvre. En effet, la moyenne d'âge des salariés du groupe étant de 51 ans, de nombreux départs à la retraite devraient déjà alléger la masse salariale. Outre ces possibles suppressions de postes liées aux départs en retraite sans remplacements, Philippe Varin et Philippe Knoche envisageraient d'importantes cessions d'actifs, à hauteur d'un milliard d'euros.

Nombreuses cessions envisagées

Les deux dirigeants pourraient ainsi céder la filiale logistique du groupe, ce qui rapporterait un peu moins de 300 millions d'euros. L'activité, très rentable, de démantèlement de sites nucléaires pourrait, quant à elle, rapporter 500 millions d'euros en cas de cession. Veolia, qui cherche à se diversifier dans la filière d'avenir qu'est le démantèlement en général, serait sans doute intéressée par cette acquisition.

La dernière piste de cession étudiée serait celle des mines ; si Bercy estime que l'activité minière doit rester sous contrôle d'Etat, le Ministère de l'Economie n'exclut pas que les mines exploitées et détenues par Areva puissent passer sous contrôle de la future Compagnie Nationale des Mines de France. En tout cas, il est indispensable qu'Areva puisse jouer sur ces différents leviers pour redresser la barre.