Areva envisage de recycler l'acier d'Eurodif

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A l'intérieur de l'ancienne usine d'enrichissement d'uranium d'Areva, 170 000 tonnes de métaux sont toujours dans l'attente d'une filière de valorisation.

Publié le 12-02-2014 par Bertrand Dampierre

Valorisation des métaux de l'usine Eurodif (Areva)

 

Vestige d'un temps révolu, l'usine Eurodif d'enrichissement d'uranium d'Areva au Tricastin (vallée du Rhône) a fermé ses portes en 2012. Aujourd'hui, 170 000 tonnes d'acier restent à l'abandon, sur une surface de la taille de 250 terrains de football. Le recyclage d'un tel volume de métaux excède les capacités de la modeste filière de recyclage de Marcoule (Gard), déjà sévèrement impactée par l'incendie du four de fusion Socodei d'EDF en 2011. Contrairement à certains pays, à l'instar de l'Allemagne, permettant le recyclage dans des usages conventionnels, la France reste stricte sur le seuil de libération ("clearance level") des métaux d'Eurodif. L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) reste dans la droite ligne de cette doctrine, et impose un stockage sur des sites spécialisés dans les déchets à très faible activité (TFA). En 2013, un rapport parlementaire prônant un assouplissement de ces mesures de sûreté nucléaire n'a pas été suivi d'effet.

 

 

Areva : la nécessaire traçabilité des métaux d'Eurodif

 

Face à ce défi, les exploitants nucléaires (CEA, EDF, Areva) et l'Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra) doivent parvenir à une solution d'ici la fin de l'année. Pour l'heure, Areva a entamé des négociations avec l'ASN, en vue de la création d'un four de fusion sur le site du Tricastin. La gestion des métaux potentiellement radioactifs d'Eurodif devra donc s'effectuer dans le cadre de la filière nucléaire, à traçabilité renforcée.

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