Areva achève le démantèlement de Cadarache

Areva achève le démantèlement de Cadarache

Le groupe nucléaire Areva a terminé le démantèlement de l'usine de production de combustible Mox de Cadarache.

Publié le 08-03-2017 par Guilhem Baier

Une usine atypique

 

Le groupe spécialisé dans le cycle du combustible nucléaire vient d'annoncer la fin du chantier de démantèlement de l'ancienne usine de production de combustible nucléaire Mox de Cadarache, dans les Bouches-du-Rhône. Ce sont donc, après démantèlement, dépollution et assainissement, plus de 60 locaux vides qui vont être transférés au Commissariat à l'énergie atomique, qui exploite désormais le site.

Le combustible Mox est un combustible nucléaire bien particulier. S'il peut être utilisé pour alimenter un réacteur nucléaire, c'est avant tout son origine qui le différencie. Le Mox, pour Mélange d'OXyde de plutonium et d'OXyde d'uranium, est composé de 8,5 % de plutonium environ et de 91,5 % d'uranium appauvri. Produit exclusivement par Areva, il permet de retraiter une partie des matières issues du traitement des combustibles à l'uranium enrichi utilisés dans les réacteurs, ainsi que des surplus de plutonium militaire.

 

Un savoir-faire d'avenir

 

Ce site, exploité depuis 1962 et jusqu'en 2003, a été une unité de production industrielle de ce type de combustible, dont il a fabriqué 350 tonnes, mais il a commencé comme un laboratoire. On y trouvait en effet les Ateliers de technologie du plutonium (ATPu) et le Laboratoire de purification chimique (LPC) du CEA. L'unité de production a désormais été transférée sur le site de Marcoule, dans l'usine Melox d'Areva.

Le démantèlement de ces installations représente l'un des plus importants chantiers de ce type au monde. Au plus fort du processus, les activités de démantèlement et d'assainissement ont mobilisé 300 salariés d'Areva et de ses partenaires. Ce sont en tout 460 caissons étanches de manipulation de matières radioactives, 30 cuves et 4 kilomètres de tuyaux qui ont été retraités et évacués.

Ce chantier, à n'en pas douter, est aussi pour Areva une vitrine d'un savoir-faire qui devrait, en cas de recul du nucléaire dans le monde, être particulièrement profitable au groupe.

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