Après les « green bonds », des obligations de transition moins restrictives

centrale électrique gaz

De nouveaux instruments financiers, destinés à accompagner la transformation d'industries à forte intensité carbone, prennent le relais des obligations vertes, trop contraignantes pour certains. Décryptage.

Publié le 11-12-2019 par Delphine Cuny

« L'urgence climatique nécessite des efforts supplémentaires. La transition requiert de nouveaux outils financiers afin d'accélérer l'émergence d'industries plus vertes et de soutenir les industries qui transforment leur modèle économique » considère Thomas Buberl, le directeur général du groupe Axa. L'assureur, concerné par le climat à la fois dans son activité de couverture des risques et en tant qu'investisseur institutionnel, est à l'origine d'une nouvelle classe d'actifs, les « transition bonds », des « obligations de transition » supposées prendre le relais des « green bonds », les obligations « vertes » qui financent des projets déjà verts, apparues il y a plus de dix ans. Axa a souscrit le 27 novembre l'intégralité de l'émission d'un des tous premiers « transition bonds », émis par Crédit Agricole CIB (CACIB) pour 100 millions d'euros.

En juin dernier, les équipes d'Axa Investment Managers (la branche de gestion d'actifs) avaient lancé un appel aux acteurs du marché en faveur d'un instrument apportant « un financement aux entreprises qui sont 'brunes' aujourd'hui mais ont l'ambition de passer au vert à l'avenir » et présenté les lignes directrices des « transition bonds », qui reprennent les grands principes des « green bonds » : un fléchage précis des projets financés et un engagement de reporting régulier sur l'utilisation des fonds. L'idée, qui reflète une tendance de fond des acteurs de la finance à passer de l'exclusion des secteurs polluants (charbon notamment)

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