Année sombre pour Servier

Année sombre pour Servier

Le groupe pharmaceutique Servier enregistre une forte baisse de son chiffre d'affaires et de ses bénéfices.

Publié le 22-01-2015 par Laurent Baquista

Bénéfice divisé par 4

 

L'exercice décalé 2013/2014 des Laboratoires Servier n'a pas été un long fleuve tranquille, mais plutôt un chemin de croix. A la suite de la mort de son fondateur, Jacques Servier, en première ligne dans le procès du Mediator, le groupe souhaitait pouvoir se recentrer plus paisiblement sur son activité et sortir des feux médiatiques. Mais la conjoncture générale, avec des taux de change défavorables, et d'autres événements fâcheux l'ont confronté à la dureté de la réalité.

Servier enregistre ainsi une baisse de 4,8% de son chiffre d'affaires global, plafonnant à 4 milliards d'euros, et voit son bénéfice divisé par 4 : alors qu'il s'élevait à 325 millions d'euros lors du précédent exercice, il n'est sur celui-ci que de 77 millions d'euros.

 

 

Taux de change et amende

 

En effet, Servier réalise 58% de son chiffre d'affaires en dehors de la Zone Euro. La politique de l'euro fort a donc violemment impacté son activité, et les taux de change ont joué un rôle majeur dans l'affaiblissement de ses résultats. En outre, Servier a également subi les foudres de Bruxelles, qui a condamné le laboratoire français à une amende de 331 millions d'euros pour entrave à la commercialisation de certains des médicaments génériques équivalant au Perinprodil qu'il fabrique.

Selon son Président, Olivier Laureau, « en dehors de ces deux éléments exceptionnels qui pèsent chacun pour plus de 100 millions d'euros, notre résultat opérationnel est à peu près équivalent à celui de l'année passée ».

Servier est également très présent en Russie, qui est son premier marché, devant la France. La crise ukrainienne et les tensions commerciales qui lui sont afférentes ont donc aussi joué en sa défaveur.

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