La direction pourrait revenir en arrière

Les mauvaises nouvelles s'accumulent dans le secteur de l'aéronautique, et les grandes compagnies ne sont pas épargnées. Alors que l'aide du gouvernement américain arrivait à son terme le 30 septembre, la compagnie American Airlines a annoncé le 1er octobre qu'elle allait commencer à mettre au chômage partiel 19.000 de ses salariés. Les compagnies américaines avaient consenti à ne procéder à aucun licenciement d'ici à cette date, moyennant une aide globale de 25 milliards de dollars notamment destinée à payer les salaires. Mais la situation sanitaire est toujours chaotique et surtout, le remplissage des avions reste bien en deçà des prévisions. Dans un message adressé aux salariés, le président de la compagnie, Doug Parker, précise que si républicains et démocrates trouvent un compromis dans les prochains jours quant à la prolongation de cette aide, ces licenciements seront annulés et les membres des équipes affectées rappelés. 

Une reprise plus lente qu'attendue

Déjà à la fin du mois d'août, la direction d'American Airlines avait tiré la sonnette d'alarme. 'On pensait qu'au 30 septembre le virus serait sous contrôle et la demande pour les billets d'avion serait revenue. Ce n'est absolument pas le cas.', expliquaient alors les responsables de la compagnie. American Airlines n'a eu d'autre choix ces dernières semaines que de réduire drastiquement ses capacités, de l'ordre de 50% au quatrième trimestre. Une nouvelle aide semble donc indispensable pour American Airlines mais aussi United Airlines, Southwest et Delta, des compagnies elles aussi très éprouvées par la crise.