Vers un rapprochement entre Siemens et Alstom

Ce mardi 27 mai, la direction de Siemens a confirmé vouloir présenter une offre sur les activités énergie d'Alstom, d'ici au 16 juin. Auditionné par les députés de la commission des affaires économiques, Christophe de Maistre, le patron de Siemens France, a même dévoilé son ambition de construire 2 champions européens de taille mondiale. Le groupe munichois propose en effet de récupérer les actifs d'énergie d'Alstom, en échange de cash et d'une partie de son activité ferroviaire. Alstom pourrait donc hériter du train à grande vitesse ICE, concurrent frontal du TGV et fleuron industriel allemand. Selon des sources proches du dossier, les activités de Siemens dans l'industrie ferroviaire seraient cependant fragiles, et faibles en termes de marge.

Alstom : un champion européen de l'industrie ferroviaire ?

Pour le groupe allemand, les 3 divisions convoitées d'Alstom (énergies renouvelables, thermiques et réseaux électriques) valent entre 10 et 11 milliards d'euros. Dans ces conditions, Siemens fait miroiter aux pouvoirs publics français un sauvetage d'Alstom Transport, trop faible pour concourir sur les grands métiers sans sa branche Energie. Ce rétablissement de la santé financière d'Alstom passerait par une alliance franco-allemande dans la signalisation. Reçu aujourd'hui à l'Elysée par François Hollande, Jeff Immelt, le PDG de General Electric, aura tout le loisir d'évoquer cette proposition rivale de la sienne avec le président de la République.