Alstom : Pierre Gattaz redoute des commandes "artificielles" et "électoralistes"

Le code du travail, "fleau numero un" des patrons, selon pierre gattaz

Le patron du Medef Pierre Gattaz a mis en garde mardi le gouvernement contre la tentation de passer des commandes "artificielles" au site Alstom de Belfort, estimant qu'une telle démarche ne permettrait pas de sauver "durablement" l'usine historique du constructeur ferroviaire.

Publié le 27-09-2016 par latribune.fr

Invité ce matin à RTL, le responsable de la principale organisation patronale a déclaré que "si on crée des commandes électoralistes ou artificielles, ça ne marchera pas durablement."

"On va régler le problème pendant deux ans, et dans deux ans vous aurez le même problème à régler", a-t-il ajouté.

"Les entreprises sont des êtres vivants qui s'adaptent dans un monde en mutation permanente. Donc soit il y a des vraies commandes qui arrivent, et bravo, ce site de Belfort pourra être sauvé, soit il n'y a pas de commande, il n'y a pas de marché, et alors il faut adapter ce site", a poursuivi Pierre Gattaz, appelant alors à "s'intéresser aux salariés qui devront être accompagnés".

Le constructeur avait annoncé le 7 septembre vouloir transférer la production de locomotives de Belfort à Reichshoffen, une commune alsacienne située à 200 kilomètres, pour ne conserver dans l'usine franc-comtoise que de la maintenance.

A sept mois de l'élection présidentielle, l'avenir du site de Belfort est devenu un enjeu politique, d'autant que l'État possède 20% du capital d'Alstom. François Hollande a fait de son maintien un "objectif", soucieux d'éviter une déflagration similaire à la fermeture des hauts-fourneaux de Florange, en Lorraine, en début de quinquennat.

Mobilisé pour sauver l'usine, le secrétaire d'État à l'Industrie, Christophe Sirugue a promis aux syndicats des "réponses" avant "la fin du mois". Mais aucun rendez-vous n'est inscrit, cette semaine, à son agenda.

Une journée de mobilisa

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