Un rapport révèle des problèmes

Selon les conclusions d'un rapport confidentiel du ministère de la Défense allemand, que l'agence Reuters a pu se procurer, l'avionneur européen devrait avoir besoin de 12 à 18 mois supplémentaires pour régler tous les problèmes techniques de l'A400M. « Étant donné le sous-financement du programme et les demandes attendues liées aux pénalités de retard, Airbus ne fera pas les investissements nécessaires pour réaliser les améliorations requises », indique en effet ce rapport.

Certaines utilisations de base, comme celle permettant le déploiement de parachutistes ou l'utilisation dans le cadre de mesures de défense, pourraient en effet ne pas être satisfaites, faute d'investissements suffisants dans le programme.

Divergences majeures

L'A400M est depuis des mois à l'arrêt, suite à l'accident survenu durant un vol d'essai sur l'aéroport de Séville, qui avait fait plusieurs victimes. Ce programme européen est depuis suspendu car les pays participants ont tous exigé des garanties de sécurité et des améliorations de l'appareil.

Or ces améliorations nécessitent des investissements importants, que le groupe ne semble pas être en mesure de réaliser. 

Ainsi, Tom Enders, le président d'Airbus, espérait au mois d'avril 2017 obtenir une aide financière "importante" des pays européens clients de l'A400M pour l'aider à faire face aux nouveaux problèmes du programme.

Or ces derniers sont plutôt sur un autre tempo : ils veulent un respect total des clauses initiales du contrat, qui impute à Airbus des pénalités de retard et leur permet de suspendre les paiements. Cette divergence de vues ne paraît guère propice au règlement du dossier.