Airbus lève le pied sur l'A380

Airbus lève le pied sur l'A380

Confronté à une stagnation des ventes de son gros-porteur, Airbus a décidé de diminuer les cadences de production de l'A380.

Publié le 11-10-2016 par Bertrand Dampierre

Baisse de cadence

 

En raison d'un manque évident de commandes pour son super gros-porteur de luxe, l'A380, l'avionneur toulousain a décidé de réduire les cadences de production pour se limiter à un appareil par mois à partir du début de l'année 2018. Dans une interview accordée ce matin à nos confrères du Figaro, le responsable du programme A380 chez le constructeur aéronautique européen, Alain Flourens, a expliqué ainsi la décision de réduire la production : « Cette décision nous permet de lisser nos livraisons en attendant de nouvelles commandes ».

Depuis le lancement de ce programme, 319 appareils ont été commandés, et il en reste encore 124 à livrer. En diminuant ainsi la cadence, Airbus disposera donc d'un carnet de commandes correspondant à 10 années de production, ce qui lui laissera plus de temps pour tenter de relancer son joyau, réfléchir à une éventuelle version neo de l'appareil, et également proposer quelques améliorations.

 

Améliorer l'existant

 

Pour Alain Flourens, il n'est en effet pas question chez Airbus d'abandonner l'A380 : « l'A380 a toujours sa place dans le portefeuille produits d'Airbus. Il répond parfaitement à la hausse du trafic aérien et à la saturation des aéroports », a-t-il souligné dans l'interview réalisée par nos confrères du Figaro. L'avionneur européen pense que les commandes devraient reprendre, et souhaite pour cela apporter également quelques améliorations à l'appareil, dans sa version initiale.

Comme le précise Alain Flourens au Figaro, « nous pourrions développer d'autres versions, mais aujourd'hui la demande des compagnies porte sur l'optimisation de l'avion actuel ». Il s'agira avant tout d'améliorer la cabine, et d'offrir plus de possibilités d'aménagements personnalisés de la cabine par les clients.

En attendant, Airbus va donc faire le dos rond, et se préparer à mieux pouvoir bondir commercialement, afin d'augmenter le nombre de commandes futures de son super gros-porteur, qui, s'il se vend peu, continue néanmoins de faire rêver les passagers.

 

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