Airbus à l'affût dans la Défense pour être moins dépendant du civil (interview Guillaume Faury, CEO)

Guillaume Faury PDG Airbus

Restructuration de la branche "Avions" secouée par la crise du Covid-19, décarbonation de l'aviation, prévisions d'augmentation de la production, développement dans la défense, l'espace et les hélicoptères pour être moins dépendant du civil comme le fait Boeing, soutien aux fournisseurs en difficulté..., après un trimestre douloureux sur le plan financier, Guillaume Faury, le CEO d'Airbus détaille, dans un entretien exclusif accordé à La Tribune, la transformation du groupe d'aéronautique et de défense et sa vision pour l'avenir.

Publié le 03-08-2020 par Michel Cabirol et Fabrice Gliszczynski

La Tribune - Perte nette de 1,9 milliard d'euros au premier semestre, chiffre d'affaires en chute de 39%, plus de 12 milliards de cash consommés..., le plus dur est-il passé pour Airbus?
Guillaume Faury -
 Avec la compréhension que nous avons aujourd'hui de l'environnement général, de l'évolution de la pandémie, de la façon dont l'ensemble de l'écosystème de l'aviation civile est en train de s'adapter, le plus dur est a priori derrière nous. En très peu de temps, c'est-à-dire au deuxième trimestre, Airbus a mené un travail monumental d'adaptation, en lien étroit avec ses clients compagnies aériennes, les fournisseurs, les gouvernements, les salariés et, bien entendu, les partenaires sociaux. Je suis impressionné par la capacité qu'a eue le groupe de bouger tous les curseurs en même temps, et d'atteindre tous les objectifs que nous nous étions fixés début avril pour répondre à cette crise sans précédent. Beaucoup de défis restent à relever, mais si les scénarios de retour progressif du trafic aérien se confirment à peu près à la vitesse que nous l'imaginons aujourd'hui, le plus dur est derrière nous, du moins en ce qui concerne la pandémie. Pour autant, il y aura d'autres difficultés. D'autres facteurs négatifs peuvent encore se produire. L'environnement reste encore très incertain. Les tensions internationales par exemple sont de plus en plus fortes, notamment entre les Etats-Unis et la Chine. Nous restons donc prudents. L'une des raisons qui nous a poussé à nous adapter aussi

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