Air France: « les constructifs » prennent le pouvoir au SNPL

Air france etudie l'arret de sa filiale joon

Lors des élections du SNPL, les pilotes ont massivement désavoué la politique du conflit permanent de l'équipe en place depuis 4 ans. L'arrivée au pouvoir d'une équipe plus encline à dialoguer donne une chance à la réforme de la compagnie.

Publié le 05-12-2018 par Fabrice Gliszczynski

Certains observateurs estimaient que le maintien de l'équipe dirigeante du SNPL était un blocage à la réforme d'Air France. Si l'analyse est juste, la déroute de celle-ci lors des élections du Syndicat national des pilotes de ligne est une bonne nouvelle pour la compagnie française. La réforme n'en sera pas moins facile, mais, au moins, elle sera possible. Plus qu'une victoire, c'est un raz-de-marée pour l'opposition, considérée comme « constructive » ou « modérée ». D'autant plus que le résultat est conforté par un taux de participation de 80%, un record dans l'histoire du syndicat.

Ce mardi, lors du dépouillement, ils pouvaient en effet revendiquer 34 élus sur 48 représentants au conseil du SNPL. Un désaveu cinglant pour l'équipe sortante présidée par Philippe Evain (qui finit 41e sur 48) dont le mandat de 4 ans n'a été qu'une succession de conflits avec la direction - qu'il a le plus souvent gagnés. Son intransigeance a fait plusieurs fois tanguer la gouvernance du groupe. Il a en effet poussé vers la sortie les PDG d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac et Jean-Marc Janaillac mais aussi ceux d'Air France, Frédéric Gagey et Franck Terner.

Le rejet de la méthode du conflit permanent

Avec ce vote, les membres du SNPL ont sanctionné cette façon de faire. Ils veulent au contraire, non pas un manque de fermeté, mais une façon de négocier qui s'inscrit davantage dans le cadre d'un dialogue social constructif.

« Les pilotes ont rejeté le conflit permanent. Mais si la direction pe

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités