Affaire Carlos Ghosn : Renault se constitue partie civile

Affaire Carlos Ghosn : Renault se constitue partie civile

Le constructeur français a annoncé le 24 février qu'il se constituait partie civile dans le cadre de l'enquête qui vise son ancien patron Carlos Ghosn dans l'hexagone.

Publié le 26-02-2020 par Esther Buitekant



Renault réagit à l'annonce du parquet de Nanterre


Le 19 février, le parquet de Nanterre annonçait avoir ouvert un information judiciaire visant Carlos Ghosn 'pour abus de biens sociaux, abus de confiance aggravés, faux et usage, blanchiment aggravé d'abus de biens sociaux'. Des accusations portant sur des faits commis entre 2009 et 2020. Renault n'aura attendu que quelques jours pour annoncer sa décision de se porter partie civile dans cette affaire qui vise son ancien patron. Le constructeur français a fait savoir dans un communiqué qu'il entendait 'faire valoir ses droits' et 'se réserve (...) la possibilité de solliciter des dommages et intérêts en fonction de l'issue des investigations en cours'. Carlos Ghosn, après avoir été placé en résidence surveillée au Japon où il fait l'objet de plusieurs enquêtes pour abus de bien sociaux et corruption, a fui vers le Liban en décembre 2019.


Les fastueuses fêtes versaillaises en question


En France, la justice s'intéresse de très près à deux soirées organisées au Château de Versailles. Si Carlos Ghosn maintient qu'il s'agissait d'événements d'ordre strictement professionnel, le parquet soupçonne l'homme d'affaires libanais d'avoir donné ces soirées privées en échange d'une convention de mécénat signée entre Renault et l'établissement qui gère le château. Un audit interne commandé par le constructeur a toutefois montré qu'une grande partie des invités de la soirée à 530.000 euros du 9 mars 2014 étaient des proches de Carlos Ghosn.

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