Aéroports : les difficultés des entreprises de sûreté menacent la reprise du trafic aérien

Les "cnil" pourraient revoir leur position sur ronnees passagers

Les sociétés en charge des missions régaliennes de sûreté dans les aéroports sont en grande difficulté. Basé sur une taxe sur les passagers, le modèle de financement de la sûreté aéroportuaire s'et écroulé avec l'arrêt quasi-complet du transport aérien depuis plus de deux mois. Privées de recettes, elles font face à un certain nombre de coûts qui épuisent leur trésorerie. Jean-Baptiste Thellot, le président du SESA, le syndicat des entreprises de sûreté aérienne et des aéroports, tire la sonnette d'alarme et demande des aides urgentes à l'Etat.

Publié le 05-06-2020 par Fabrice Gliszczynski

Et si la reprise du transport aérien était freinée, non pas par la crainte des passagers d'attraper le Covid-19 ou l'impossibilité financière des clients de voyager, mais par l'incapacité des sociétés de sûreté d'assurer les contrôles dans les aéroports ? Le scénario paraît improbable. Il est pourtant redouté par certaines compagnies aériennes et les aéroports. La menace est en effet bien réelle. Car ces sociétés privées, qui assurent par délégation de service public ces missions régaliennes, sont à genoux avec la crise sans précédent qui frappe le transport aérien. L'arrêt quasi-complet du trafic aérien depuis deux mois a fait voler en éclats le modèle de financement de la sûreté aérienne en France. Celui-ci est basé sur une taxe sur les passagers prélevée par les transporteurs qui la reversent à l'Etat. Ce dernier la reverse ensuite aux aéroports qui ont la charge par délégation de service public des missions de sûreté mais les sous-traitent à des agences de sûreté.

Pas de recettes mais 25% des coûts

Or, sans passagers, pas de recettes. Pas même celles générées par les 10% d'activité maintenus. Car, pour préserver leur trésorerie, un grand nombre de compagnies aériennes ont arrêté de reverser le produit de la taxe à l'Etat, selon Jean-Baptiste Thellot, le président du SESA, le syndicat des entreprises de sûreté aérienne et des aéroports. Résultat, l'Etat ne reverse rien aux aéroports qui eux-mêmes ne payent pas les entreprises de sûreté.

Problème, un certain nombre de coûts

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités