ADP veut investir 6 milliards d'euros pour rénover ses aéroports

Le groupe aéroport de Paris a annoncé qu'il allait investir 6 milliards d'euros dans des travaux de rénovation et d'agrandissement des aéroports de Roissy, Orly et le Bourget. Ce plan d'investissement sera en partie financé par une hausse de la redevance aéroportuaire.

Publié le 04-04-2019 par Esther Buitekant

Des travaux d'une ampleur colossale

Le groupe ADP, dirigé par Augustin de Romanet, a révélé mardi son plan d'investissement quinquennal pour la période 2021-2025. Le gestionnaire des aéroports parisiens va investir 6 milliards d'euros dans le développement de ses trois aéroports franciliens, soit une somme deux fois supérieure à celle dépensée pour la période 2016-2020. ADP a précisé que ces travaux devraient permettre d'accueillir « dans les meilleures conditions de qualité un trafic passagers en croissance, estimé en hausse de 2,6% en moyenne sur la période 2021-2025, par l'optimisation des infrastructures existantes et la poursuite d'une politique de maintenance exigeante. » 1,6 milliards d'euros seront consacrés au chantier du nouveau terminal 4 de Roissy qui devrait être livré en 2028. Mais le plan prévoit également, comme l'a expliqué ADP, d'octroyer « des moyens sans précédent à la refonte des accès routiers » et à l'aménagement de « la partie ouest de la plateforme Paris-Orly ».

Des travaux financés par la hausse des redevances aéroportuaires

Ce plan doit être avalisé par l'État en juillet 2020 dans le cadre du contrat de régulation économique. Un aval qui est subordonné à l'approbation de l'Autorité de supervision indépendante des redevances aéroportuaires (ASI). Pour faire face au coût de ces travaux sans précédent, ADP envisage une évolution annuelle des tarifs des redevances aéroportuaires payées par les compagnies aériennes égale à l'inflation augmentée de 1,35 point sur la période. Pour la période 2016-2020, cette évolution n'avait été que d'un point. Avant même la révélation officielle de ce plan d'investissement, plusieurs associations de compagnies aériennes avaient adressé une lettre à ADP, rendue publique par La Tribune, dans laquelle elles lui reprochaient sa précipitation : « Ce calendrier et cette précipitation nous paraissent déraisonnables, eu égard à l'importance du sujet qui porte sur plusieurs milliards d'euros d'investissements pour la période 2021/2025. »