60% des employeurs ne remplacent pas leurs salariés accidentés au travail ou malades

fraude Sécu

Pour expliquer ce choix, les responsables de l'enquête réalisée évoquent l'hypothèse d'un surcoût financier, l'incertitude en terme de durée d'absence et les contraintes juridiques liées à la reconduction de CDD.

Publié le 30-11-2017 par latribune.fr

Une majorité d'employeurs (60%) n'ont pas remplacé leurs salariés absents suite à un accident du travail ou à une maladie professionnelle en 2017, selon une étude(*) publiée jeudi.

A la question "avez-vous fait remplacer une personne en son absence pour cause d'accident du travail ou maladie professionnelle?", 60% des employeurs ont répondu "non" en 2017, contre 44% en 2016, selon l'enquête des cabinets Atequacy, spécialisé dans la gestion des risques professionnels, et Singer avocats (droit du travail, droit de la sécurité sociale).

Aucune question ne permettant de préciser les raisons de ce choix, les responsables de l'enquête émettent l'hypothèse d'un surcoût financier mais surtout "l'incertitude en terme de durée d'absence" et les contraintes juridiques liées à la reconduction de CDD.

De forts risques psychosociaux

Lorsque les employeurs ont pourvu à un remplacement en 2017 il a été "définitif" dans 17% des cas, contre 5% en 2016, précise l'enquête.

Par ailleurs, deux tiers des entreprises interrogées ont déclaré "au moins" un accident du travail ou accident de trajet ou maladie professionnelle en 2017.

Fait marquant, un tiers des entreprises interrogées a recensé des arrêts maladie liés aux risques psychosociaux (RPS), définis comme le "stress", la "dépression" ou le "burn out".

Si 9% des arrêts maladie liés à ces RPS ont été qualifiés en accidents du travail en 2017 (contre 10% en 2016), 13% ont été reconnus en maladies professionnelles, soit deux fois plus qu'en 2016 (

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