Reuters avait déjà annoncé le remplacement éventuel du matériel réseau Huawei d'Orange Belgium et de Proximus. Vendredi, les opérateurs partageaient la nouvelle d'un partenariat avec Nokia. Orange Belgium évoque une décision prise à la suite d'un ' processus comparatif approfondi, fondé sur des critères technologiques, opérationnels et financiers'. L'équipementier finlandais viendra mettre à niveau son réseau mobile 2G, 3G et 4G. L'opération devrait être terminée d'ici à 2023.

Du côté de la 5G, le déploiement du réseau d'Orange, soutenu par Nokia, dépendra de la disponibilité des fréquences et des limitations quant aux puissances d'émission. Dans un premier temps, la 5G sera raccordée au coeur de réseau fourni par Ericsson et tournera en NSA (non stand-alone). La version indépendante du réseau interviendra dans un second temps. Nokia est également devenu l'équipementier d'Orange Luxembourg.

Des premiers pas sous formes d'autorisations temporaires

Chez Proximus, Nokia sera responsable du renouvellement des équipements RAN (réseau d'accès radio) mobile. D'ici 2023, les infrastructures 2G, 3G et 4G auront été révisées. Pour son coeur de réseau data mobile, l'opérateur a choisi Ericsson. Nokia viendra également intervenir sur sa 5G, lancée début avril. Proximus est en effet le premier, et seul réseau 5G public dans le pays. Il couvre actuellement 110 sites dans 62 villes mais une extension est à venir. Parmi les actionnaires de l'opérateur belge, l'état est majoritaire, à hauteur de 53,5%.

Pour le moment, le déploiement de la 5G en Belgique est freiné par des discussions politiques et sanitaires, relatives aux risques potentiels des émissions. Pas encore d'enchères, donc, mais l'octroi de licenses temporaires. En juillet dernier, l'Institut Belge des services Postaux et des Télécommunications en accordait à Cegeka, Entropia, Telenet, Orange et Proximus.