5G : les opérateurs vont bien passer par des enchères financières

Bruxelles lance un plan d'action pour securiser la 5g

Dans un entretien au journal Le Monde, Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d'Etat en charge des télécoms, a donné le coup d'envoi du processus d'attribution des fréquences 5G aux opérateurs. Pour la première fois, elle indique que le gouvernement procédera à des enchères financières, et compte bien utiliser la manne des fréquences pour renflouer les caisses de l'Etat.

Publié le 11-04-2019 par Pierre Manière

Il n'y aura pas de nouveau New Deal. Il y a plus d'un an, le gouvernement a prolongé certaines licences d'utilisation de fréquences des opérateurs télécoms en échange d'investissements importants dans les zones « blanches » et « grises », où le mobile ne passe pas - ou très mal. Ce faisant, l'exécutif a fait prévaloir l'aménagement du territoire à l'encaissement, comme c'était jusqu'alors le cas, d'un gros chèque. Avec l'attribution des fréquences 5G, certains se demandaient si le gouvernement allait faire de même. Ce ne sera pas le cas.

Ce mercredi, dans un entretien au journal Le Monde, Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d'Etat en charge des télécoms l'a confirmé : le gouvernement a choisi de procéder à des enchères financières pour l'attribution des fréquences 5G. Il y a « un objectif d'équilibre des recettes pour l'Etat », a affirmé la ministre. « Sur ce point, l'enjeu est de trouver le juste milieu avec l'ampleur des investissements à réaliser par les opérateurs », a-t-elle ajouté. L'équation est simple sur le papier, mais ô combien délicate à définir : si le gouvernement ponctionne trop d'argent aux opérateurs, ceux-ci investiront moins dans les réseaux. Autrement dit, dans ce cas, les Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free déploieront leurs antennes et infrastructures de manière prioritaire dans les territoires les plus denses (car les plus rentables), au risque de trop délaisser les zones rurales

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