Les enchères auraient dû se tenir en novembre dernier. Mais à ce stade, les conditions posées par la PTS ne satisfont pas un Huawei banni, qui s'oppose à leur tenue. Début janvier, après que le groupe ait fait appel, la justice suédoise rejette la position de l'équipementier et fait valoir la décision de la Cour administrative suprême.

En amont des enchères, le régulateur suédois avait décidé de renforcer la sécurité des réseaux. Il évoquait l'importance de réseaux électroniques fiables pour la société, qui ne ferait qu'augmenter avec la 5G. Parmi les conditions posées, l'interdiction d'utiliser du matériel Huawei ou ZTE sur de nouvelles installations. Pour celles étant déjà équipées, le régulateur donnait jusqu'à janvier 2025 pour procéder au démontage. 

Un jour d'enchères

L'opération de mardi concernait un bloc de 320 MHz sur la bande de fréquence de 3,5 GHz et un ensemble de 80 MHz sur celle de 2,3 GHz. En octobre 2020, après une ouverture des candidatures en avril, la PTS annonçait que quatre opérateurs avaient obtenu le feu vert. Il s'agissait de Hi3G Access, Net4Mobility, Telia Sverige et Teracom. 

Lors des enchères de mardi, c'est d'abord la bande de fréquence de 3,5 GHz qui a été négociée. Tout s'est déroulé sur internet, en quatre tours, et s'est terminé pendant la journée. Résultat, Hi3G Access et Net4Mobility remportent 100 MHz chacun sur la bande de fréquence de 3,5 GHz. C'est Telia qui remporte les 120 MHz restants. Sur la seconde bande, Teracom remporte le bloc complet. Au total, ces enchères rapportent plus de 2 milliards de couronnes suédoises, soit environ 200 millions d'euros.