Quelques 44 états américains accusent la branche nationale du laboratoire Teva d'avoir mis en place une entente pour réduire les effets de la concurrence, maintenir et parfois faire enfler les prix d'au moins quatre-vingt-six traitements génériques. Ce montage aurait conduit à une augmentation des prix sur le marché américain jusqu'à 1 000 %. De juillet 2013 à janvier 2015, ce sont notamment des traitements contre le cholestérol, l'épilepsie ou certains cancers qui auraient été concernés.

20 laboratoires accusés

Le Tribunal du Connecticut a reçu une plainte de près de 500 pages dans lesquelles figurent des noms tels que Sandoz, Taro ou encore Actavis. À côté de ces entreprises, une quinzaine de personnes physiques est accusée à titre individuel d'avoir participé au maintien du montage. Au chapitre des dédommagements, les plaignants demandent une remise à l'équilibre du marché américain des génériques, des amendes et des dommages et intérêts.

Teva prépare sa défense

De son côté, le laboratoire a rétorqué qu'il contesterait la plainte et a affirmé dans un communiqué qu'il n'avait mis en jeu ni sa responsabilité civile ni sa responsabilité pénale. Mike McClellan, directeur financier du laboratoire israélien, a tenu à préciser dans une conférence qu'il s'agissait d'un procès civil et non d'une accusation au pénal. Il a ajouté que ce dossier n'était pas nouveau mais amendé, et qu'il n'y avait pas de nouveaux éléments à charge.