250 salariés de Lactalis en chômage partiel dans l'usine de Craon

250 salariés de Lactalis en chômage partiel dans l'usine de Craon

Ce matin, Lactalis a fait savoir que 250 de ses 327 salariés de l'usine de Craon sont désormais placés en chômage technique, au moins jusqu'au mois de février, suite à la contamination par des salmonelles.

Publié le 11-01-2018 par Aglaë Derouen

Jusqu'au 4 février prochain

 

La nouvelle année démarre décidément exactement comme l'année 2017 s'est terminée pour Lactalis : mal. Déjà, dès la semaine dernière, Le Canard Enchaîné avait fait des révélations accablantes pour le groupe français en affirmant que ce dernier avait caché l'existence de rapports internes confirmant la présence de « salmonelles sur du matériel de nettoyage et sur les carrelages » au sein de son usine de Craon, attestant dès lors de sa responsabilité dans la contamination de ses laits infantiles. Aujourd'hui, la chute de celui qui s'impose comme étant le premier groupe laitier et fromager au niveau mondial se poursuit, avec les premières conséquences concrètes de ce scandale : ce jeudi, la firme française a annoncé une mesure de chômage partiel pour 250 salariés de son site de Craon, localisé en Mayenne, en raison d'une enquête menée actuellement. Cette mesure prend effet dès maintenant et durera jusqu'au 4 février prochain.

 

Une mesure qui pourrait être prolongée

 

Dans le communiqué diffusé ce jour, l'entreprise française fait savoir que, « en accord avec les partenaires sociaux », elle a décidé de maintenir à 100 % la rémunération nette des 250 salariés concernés par cette mesure de chômage partiel, qui pourrait bien être prolongée par la suite. Les autres salariés du site, qui compte 327 collaborateurs au total, seront quant à eux chargés de « missions sur d'autres sites à proximité » ou affectés à des « travaux de maintenance » en vue du redémarrage des activités.

Cette annonce de chômage partiel ne surprend pas réellement, puisque toutes les activités de Lactalis, anciennement connu sous le nom de Besnier, étaient déjà suspendues à Craon depuis le 8 décembre dernier, avant l'annonce de l'ouverture d'une enquête préliminaire par le pôle santé publique du parquet de Paris le 22 décembre. Le groupe, fondé en 1947 et actuellement dirigé par Daniel Jaouen et Emmanuel Besnier, compte à ce jour près de 75 000 collaborateurs au total, répartis dans 230 sites industriels aux quatre coins du monde.

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