Trois concurrents encore en course

L'état, qui compte céder 49,99% du capital de l'aéroport de Toulouse Blagnac, cession assortie d'une option de vente pour le solde, a donné un délai supplémentaire aux quatre actionnaires principaux pour consulter les offres des prétendants. Jean-Pierre Chauzy, le président du Conseil Economique et Social Régional (CESR), voudrait que ce délai soit encore allongé et étendu aux  collectivités locales, afin qu'elles puissent les examiner avec soin. Il en a fait la demande à Manuel Valls.

Seules trois offres sont encore en lice, puisque l'australien Macquarie Airport, l'espagnol Ferrovial, et le consortium Capitole Alliance ont préféré se retirer. Restent encore en lice Aéroports de Paris avec Predica, Vinci avec la CDC, et l'alliance entre le groupe canadien SNC-Lavalin et le chinois FPI, actionnaire de China Aircraft Leasing, qui vient de passer une commande record à Airbus.

ADP mieux placé

L'offre de SNC-Lavalin est fort mal accueillie du côté des collectivités, et ne particulier au CESR. Dans un communiqué, son président a ainsi déclaré : « Le CESER ne saurait admettre qu'un groupe chinois devienne propriétaire d'un aéroport aussi stratégique et rentable que celui de Toulouse-Blagnac (8 à 10 millions de bénéfices par an) où se situent les activités des leaders mondiaux de l'aéronautique que sont ATR et Airbus ».

L'offre d'ADP paraît la plus intéressante sur le plan du développement de la plateforme, même si les sino-canadiens font miroiter des liaisons directes avec la ChIne. En effet, Aéroports de Paris ne considère pas Blagnac comme un concurrent des ses propres aéroports, en raison de son éloignement géographique et du fait que l'essentiel de ses liaisons s'effectuent avec l'aéroport d'Orly. Aéroports de Paris envisage donc à la fois d'intensifier les liaisons avec les aéroports parisiens, et d'y développer des vols internationaux.