Taxe sur les billets : le PDG d'Air France-KLM en colère

Taxe sur les billets : Le PDG d'Air France-KLM en colère

Jean-Marc Janaillac, nouveau PDG d'Air France-KLM, adresse une lettre à Manuel Valls dans laquelle il qualifie de « totalement inacceptable » l'introduction d'une taxe sur les billets d'avion afin de financer le CDG Express.

Publié le 26-08-2016 par Laurent Baquista

Oui au projet, non à la contribution financière


Nommé à la tête d'Air France-KLM il y a à peine deux mois, Jean-Marc Janaillac a déjà dû gérer une grève des stewards et des hôtesses et est actuellement en train de dialoguer avec les syndicats pour résoudre le problème. Parallèlement, il mène un autre combat, celui d'une taxe sur les billets d'avion que le gouvernement de Manuel Valls a l'intention d'imposer à partir de 2017 afin de financer la construction du CDG Express. Dans une lettre adressée au Premier ministre, Jean-Marc Janaillac indique qu'il est « inacceptable que la construction du CDG Express génère une charge supplémentaire pour Air France dès 2017 et jusqu'à sa mise en service », prévue en 2023. Il précise que la compagnie aérienne est favorable au projet de liaison ferroviaire, mais réticente « à l'idée de garantir, via une taxe sur les billets d'avion, la rentabilité financière d'un projet porté par d'autres opérateurs ».


Une décision qui met le travail réalisé « en grave péril »


Le CDG Express est un projet de construction d'une ligne ferroviaire qui reliera l'aéroport CDG et la gare de l'Est, dont le coût est estimé à 1,4 milliard d'euros. Le gouvernement souhaite faire participer les passagers en imposant une taxe d'un peu plus d'un euro par billet dès 2017. Jean-Marc Janaillac assure que cette décision met « en grave péril » le travail qu'il a réalisé depuis son arrivée à la tête d'Air France-KLM, puisque « ce prélèvement alourdirait encore plus les charges déjà élevées qui pèsent sur la compétitivité du transport aérien français ». 

Les dernières actualités