Taïwan, une île maudite pour les industriels français de l'armement

Mirage 2000-5 Taïwan Dassault Aviation Thales Safran

Près de 25 ans après avoir vendu 60 Mirage 2000-5 à Taïwan, Dassault, Thales et Safran ont été condamnés collectivement par un tribunal d'arbitrage international à une amende de 227 millions d'euros.

Publié le 26-10-2017 par Michel Cabirol

Décidément Taïwan est bien une île maudite pour les industriels français de l'armement. Près de 25 ans après avoir vendu 60 Mirage 2000-5 à la République de Chine, Dassault Aviation, Thales et Safran ont été condamnés collectivement par la cour d'arbitrage internationale à une amende de 227 millions d'euros, intérêts inclus. La sentence a été notifiée mercredi, ont annoncé les trois groupes dans des communiqués séparés. La part de l'avionneur s'élève à 134 millions d'euros, celle de l'électronicien à 64 millions, et, enfin, celle du motoriste à 29 millions. "Les industriels étudient les suites à donner à cette décision", ont précisé les trois groupes, qui ont toujours contesté la demande de Taïwan.

En conséquence, Thales enregistrera une charge dans ses comptes au 31 décembre 2017, sans impact sur l'EBIT et le résultat net ajusté de l'année, a souligné le groupe. S'agissant de Safran, la charge sera enregistrée dans les comptes du groupe au 31 décembre 2017 et sera sans impact sur les objectifs de résultat opérationnel courant communiqués par Safran. Enfin, Dassault Aviation ne donne pas d'informations sur l'impact de cette décision sur ses comptes.

Des commissions en jeu

 Après l'affaire des frégates de combat de type Lafayette, qui s'est finalement soldée en 2011 par le paiement de 630 millions d'euros par la France (170 millions pour Thales et 460 millions pour l'Etat), Taïwan demandait des comptes pour la vente des 60 Mirage 2000-5, dont le contrat avait été signé en nove

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