"Stranded assets" ? Shell va déprécier jusqu'à 22 milliards de dollars d'actifs

Shell: benefice en baisse au 1er trimestre, mais superieur aux attentes

Cette dépression d'actifs témoigne d'un changement fondamental pour l'industrie pétrolière: le déclin annoncé des énergies fossiles.

Publié le 02-07-2020 par Jérôme Marin

Deux semaines après BP, c'est au tour de Shell d'annoncer une dépréciation massive de la valeur de ses actifs, dont le montant sera compris entre 15 et 22 milliards de dollars (entre 13,4 et 19,6 milliards d'euros). Celle-ci a été précipitée par les crises sanitaires et économiques, qui ont fait chuter la demande et les cours du pétrole et du gaz. Mais elle témoigne surtout d'un "changement fondamental pour l'industrie", souligne Luke Parker du cabinet Wood Mackenzie: le déclin annoncé des énergies fossiles.

Déjà amorcée, la transition vers les énergies renouvelables semble s'être encore renforcée au cours des derniers mois. Si bien que certains observateurs n'hésitent plus à suggérer que le "pic pétrolier", à partir duquel la consommation commencera à décliner, se rapproche. D'ici à 2030 pour Patrick Pouyanné, le patron de Total. Potentiellement dès 2027 pour le cabinet Rystad Energy. D'autres estiment même qu'il est déjà passé, et donc la demande de pétrole ne retrouvera jamais son niveau de 2019. Un scénario noir que n'exclut pas Bernard Looney, le directeur général de BP.

"Stranded assets"

Ce repli de la demande aura par ailleurs un impact sur les cours du baril de pétrole, au moins à court terme. Shell estime ainsi que le brut ne vaudra en moyenne que 40 dollars en 2021 et que 50 dollars en 2022, tout en espérant qu'il retrouve son niveau de long terme (60 dollars) à partir de 2023. De son côté, BP - qui va passer une charge de dépression comprise entre 13 et 17,5 millia

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