RÉTRO 2018 | Les États-Unis ouvrent leur ambassade à Jérusalem

Jérusalem

Retour sur la reconnaissance par Donald Trump de Jérusalem comme capitale d'Israel et sur le sens de l'inauguration de l'ambassade des États-Unis dans cette ville. Par Anne Lagerwall, Université Libre de Bruxelles.

Publié le 31-12-2018 par Anne Lagerwall

Après avoir reconnu, le 6 décembre 2017, Jérusalem comme capitale d'Israël, les États-Unis de Donald Trump ont inauguré le 14 mai 2018 leur ambassade dans cette ville. Alors que l'année 2018 s'est achevée avec une démarche similaire de la part du Premier Ministre australien, retour sur une tempête diplomatique majeure de 2018.

Pourquoi cette décision ?

Cette décision fait suite à une loi adoptée par le Congrès américain en 1995 et qui stipule que les États-Unis devraient reconnaître Jérusalem comme étant la capitale d'Israël ; et y installer, en toute logique, leur ambassade pour le 31 mai 1999 au plus tard.

Mais aucun président des États-Unis n'a jamais appliqué cette loi avant Donald Trump, sous prétexte que cela pouvait mettre en péril les intérêts du pays, une condition qui était d'ailleurs prévue par le texte de la loi elle-même. Tant qu'elle n'était pas appliquée, cette loi ne transgressait pas le droit international.

Par contre, sa mise en oeuvre le 14 mai 2018, jour du 70e anniversaire de la création de l'État d'Israël, par le président Trump constitue une violation flagrante du droit international.

Quel statut pour Jérusalem ?

Le droit international ne détermine pas de statut particulier pour Jérusalem, mais, en revanche, il détermine une méthode particulière pour le définir : le statut de Jérusalem ne doit pas être imposé par la force, mais doit être négocié ; et si un Etat a recours à la force pour l'imposer, les autres États doivent refuser de reconnaître ce statut

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités