Renault : pas de renationalisation en vue

Renault : pas de renationalisation en vue

Comme de multiples autres groupes à travers le monde, Renault subit les conséquences de la pandémie de Covid-19.

Publié le 23-03-2020 par Nolwenn Guengant



Jean-Dominique Senard, président du groupe Renault, a accordé un entretien au journal Le Parisien-Aujourd'hui en France. Il a expliqué que Renault vit « une des épreuves les plus difficiles de [son] histoire » comme de nombreux autres groupes du secteur automobile (PSA, Lamborghini, FCA...) et autres. Il a notamment évoqué la chute « spectaculaire » des commandes (« parfois jusqu'à 90 % »).


Des milliers de salariés en arrêt


À l'heure actuelle, 21 sites industriels Renault - dont 12 en France et quatre en Espagne - sont fermés. Cela représente un total de 60 000 employés à l'arrêt. « Comme pour toutes les entreprises françaises, la question de la trésorerie se pose donc. » Le groupe pourrait-il se tourner vers l'État pour s'en sortir ? « Nous pourrions solliciter des garanties auprès de l'État, comme d'autres entreprises » a répondu Jean-Dominique Senard qui a ajouté qu'une renationalisation temporaire « n'est pas à l'ordre du jour ». « Souvenez-vous de [la crise financière de] 2008-2009. Nous n'avions pas eu à en arriver là. Pourtant la situation était également très difficile » a-t-il développé. « Nous n'en menions pas large à l'époque [mais] il n'y a pas eu besoin de renationalisation. Et vous avez vu d'ailleurs comment cela s'est retourné. Parce qu'il ne faut pas s'y tromper, le jour où la conjoncture redevient plus favorable, dans l'industrie automobile, cela peut être extrêmement rapide et fort. »

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