Quand l'ESA oublie encore la préférence européenne avec le lanceur russe Rockot

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Alors que la France et ArianeGroup plaident pour une préférence européenne en matière de lancements de satellites institutionnels, l'Agence spatiale européenne utilise encore une fois le lanceur russe Rockot.

Publié le 17-10-2017 par Michel Cabirol

Conçu et construit par Airbus pour surveiller la pollution mondiale, le satellite européen Sentinel-5 Precursor a été lancé vendredi avec succès par un lanceur russe Rockot depuis le cosmodrome de Plesetsk, en Russie. Incroyable au moment où ArianeGroup demande à l'Europe de jouer la préférence européenne et au moment où l'Agence spatiale européenne (ESA) semble prête à y céder. Mais pourquoi donc l'ESA a une nouvelle fois choisi Rockot pour Sentinel-5 Precursor? Car c'est bel et bien l'agence spatiale ESA qui a sélectionné le lanceur russe.

Ce satellite fait pourtant partie intégrante du programme européen de surveillance mondiale Copernicus, un projet commun de la Commission européenne et de... l'ESA. Il vise à acquérir en permanence des données d'observation précises de la Terre et à fournir des services permettant d'améliorer la gestion de l'environnement, comprendre et réduire les effets du changement climatique, et garantir la sécurité civile.

Des liaisons dangereuses?

Un choix incompréhensible? Pas sûr. Car là où l'histoire ne manque pas de sel, c'est que la société Eurockot qui opère le lanceur Rockot, est basée à Brême et appartient au groupe russe Khrunichev Space Center (49%) et... ArianeGroup (51%) dont les dirigeants exigent aujourd'hui sur tous les tons mais à raison la préférence européenne en matière de lancements. Et ce n'est pas fini. Volker Liebig, qui a été directeur des programmes d'observation de la Terre à l'ESA entre octobre 2004 et juin 2016, est aujo

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