Privatisation d'ADP : le refus du sénat

Privatisation d'ADP : le refus du sénat

Plusieurs dispositions du projet de loi Pacte - Plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises - ont été rejetées par le Sénat le mardi 5 février. La privatisation d'ADP en fait partie.

Publié le 07-02-2019 par Nolwenn Guengant

C'est à la fin d'un long et houleux débat que le Sénat a finalement rejeté le projet de privatisation du groupe des Aéroports de Paris (ADP) dirigé par Augustin de Romanet de Beaune. Les raisons ? Elles sont notamment d'ordre économique et sécuritaire. En première lecture, la chambre haute a donc majoritairement voté contre un changement de régime pour ADP à 246 voix contre 78. Les socialistes et les Républicains, notamment, ont voté contre la privatisation tandis que les groupes LREM et RDSE (Rassemblement démocratique et social européen) y étaient plutôt favorables.


Le dernier mot pour l'Assemblée nationale


Même si le Sénat s'est prononcé contre la privatisation d'ADP, c'est bien l'Assemblée nationale qui aura le dernier mot à ce sujet. Or, en première lecture, elle avait adopté le transfert au secteur privé d'une grande partie du capital d'ADP. L'objectif du Pacte est de céder des actifs publics afin de financer des projets innovants et de réduire la dette de l'État. Pour Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, « cette opération n'est pas une privatisation sèche. [Quant au débat au Sénat, il] prouve une chose, c'est que la recomposition politique française [...] réserve encore bien des surprises ». Du côté des anti-privatisation, celle des autoroutes françaises, qualifiée de « désastre financier », devrait servir de leçon.

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