Pourvu que ça marche

Le gouvernement a dévoilé la première feuille de route budgétaire de l'ère Macron.

La chance d'Emmanuel Macron est de lancer ces réformes dans une conjoncture propice. L'Europe entre dans un cycle de reprise, certes encore modeste, mais incontestable. C'est donc le bon moment pour mettre en oeuvre des actions visant à installer la croissance dans la durée, à promouvoir l'investissement afin de réaliser les quatre priorités que sont la réforme du travail, le soutien à l'innovation tant industrielle qu'agricole, la transformation numérique de l'Etat, et l'accélération de la transition écologique.

Publié le 30-09-2017 par Philippe Mabille

À l'issue de la présentation du projet de budget, cette semaine, Emmanuel Macron aura mis en uvre l'essentiel du programme économique annoncé pendant sa campagne.

Ordonnances réformant le marché du travail : signées et déjà applicables dans les entreprises. Présentation du « Grand plan d'investissement de 50 milliards d'euros » pour équilibrer la rigueur budgétaire : depuis lundi, c'est fait, et même un peu mieux puisqu'en y intégrant le PIA3, la partie du programme des investissements d'avenir non financée, on atteint même, en affichage, 57 milliards. Retour du déficit public sous les 3% pour 2018 et présentation d'une programmation pluriannuelle des finances publiques compatible avec les exigences de l'Union européenne : c'est l'engagement pris par le chef de l'État, qui permet à la France de sortir de la procédure pour déficits excessifs qu'avait engagée Bruxelles. Réforme fiscale enfin, avec des mesures emblématiques, comme la suppression de l'ISF (remplacé par un nouvel impôt foncier qui rapportera cinq fois moins), la mise en place d'un prélèvement forfaitaire unique de 30% sur tous les revenus du capital et les plus-values, le transfert, progressif, d'une partie des cotisations salariales vers la CSG, l'exonération sur trois ans de taxe d'habitation pour 8 contribuables sur 10, et la baisse séquencée sur cinq ans de l'impôt sur les sociétés, qui sera ramené à 25% en 2022.

Et si, finalement, la France était « réformable » (et prête à le faire...)

Quoi qu'on puisse en p

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