Nouvel actionnaire, nouveau plan ?

Hier soir, mercredi 12 décembre, le fonds d'investissement Elliott Management Corporation, le nouvel actionnaire de Pernod Ricard, a demandé à l'entreprise française spécialisée dans la fabrication et la distribution de vins et spiritueux d'envisager la possibilité d'une fusion avec un autre acteur du secteur. Cette nouvelle intervient alors que le fonds américain a annoncé il y a à peine quelques heures détenir désormais plus de 2,5 % des parts de Pernod Ricard.

Visiblement, Elliott n'a pas de temps à perdre et veut passer immédiatement à l'action pour donner une nouvelle dimension au deuxième groupe mondial sur le marché des alcools et spiritueux. Dès l'annonce de sa prise de participation au capital de Pernod Ricard, le fonds activiste avait critiqué la « gouvernance d'entreprise inadaptée » de la société familiale française, laissant entendre qu'il pousserait pour du changement.

Un actionnaire qui a des idées bien précises

On voit aujourd'hui vers quel type de changement le groupe, qui détient notamment les marques Pernod, Ricard mais aussi Mumm, Martell ou encore Havana Club et Royal Stag, pourrait se tourner. Pour autant, aucun nom précis n'a été dévoilé au sujet d'une possible fusion.

Simplement, Elliott veut que le conseil d'administration du groupe français dirigé par Alexandre Ricard reste « ouvert aux opportunités rendues possibles dans un secteur bien positionné » afin de consolider toujours plus la position de Pernod Ricard sur le marché mondial et de dégager plus de valeur pour les actionnaires, dont Elliott, donc.

Le nouvel actionnaire du fabricant de vins et spiritueux demande par ailleurs la mise en place d'un plan d'amélioration opérationnel « plus ambitieux » qui pourrait conduire à près de 500 millions d'euros d'économies par an. De leur côté, la direction de Pernod Ricard et l'État ont pris la parole pour faire savoir que le groupe français reste maître de sa stratégie mise en place. En cela, pas de fusion prévue à court terme.