Pays-Bas : des élections marquées par l'atomisation de l'électorat

La campagne a commencé pour le Premier ministre néerlandais (VVD parti libéral-démocrate).

13 millions de Néerlandais sont appelés à renouveler la chambre basse du parlement le 15 mars. Outre le renforcement de l'extrême-droite, le scrutin devrait être marqué par une fragmentation de l'électorat qui ne rendra pas aisée la constitution d'une coalition.

Publié le 07-03-2017 par Romaric Godin

Il reste désormais un peu plus d'une semaine avant les élections législatives aux Pays-Bas qui se tiendront le 15 mars. Cette élection est perçue comme un scrutin à haut risque par plusieurs observateurs en raison de la progression du parti d'extrême-droite PVV (Partij voor de Vrijheid - parti pour la liberté) de Geert Wilders, allié indéfectible du Front National français, ouvertement islamophobe, xénophobe et europhobe. Certains ont même agité le spectre d'un éventuel « Nexit », une sortie des Pays-Bas de l'Union européenne dans la foulée. Mais ce scénario semble hautement improbable.

Certes, le PVV est historiquement au plus haut. Lors du scrutin de septembre 2012, il avait recueilli 10,08 % des voix et était arrivé en troisième position. Les derniers sondages disponibles le donnent en deuxième position derrière le parti libéral-démocrate VVD du premier ministre Mark Rutte entre 14,4 % et 16 %. Ceci peut paraitre beaucoup, mais, en juin 2010, le PVV avait déjà recueilli 15,7 % des voix. Il retrouve donc son ancien point haut électoral, mais on est loin d'un « raz-de-marée » et le PVV n'est clairement pas en mesure de former un gouvernement avec un tel score, puisqu'il ne dispose d'aucun allié dans le paysage politique.

Un PVV en perte de vitesse

Surtout, le PVV semble plutôt sur le reculoir ces dernières semaines (il a longtemps été en tête des sondages) alors même que, en 2012, les sondages avaient surestimé son score. Plusieurs éléments freinent l'avancée du PVV. D'abord

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