Nucléaire: pour préserver l'eau du Rhône, EDF baisse la production de sa centrale de Saint-Alban

Centrale nucléaire, Saint-Alban, Isère, Rhône

Hier, à la centrale nucléaire de Saint-Alban refroidie par l'eau du Rhône, EDF a réduit la puissance du réacteur numéro un à plusieurs reprises pour maintenir la température des "rejets thermiques" dans le fleuve dans les limites de la réglementation.

Publié le 07-06-2022 par latribune.fr

Les réacteurs des centrales nucléaires doivent être refroidis en permanence. Celles qui pompent de l'eau dans les cours d'eau (ou les mers) pour leur refroidissement rejettent de l'eau réchauffée. Ces "rejets thermiques" sont soumis par la réglementation à des limites de température afin de préserver la biodiversité, notamment pour ne pas nuire à la reproduction des poissons et éviter la prolifération des algues.

Et dans le cas des centrales refroidies par l'eau de rivière, en cas de canicule et/ou de pluviométrie trop faible (si le fleuve sert à l'irrigation, cela accélère la baisse du débit et donc le réchauffement de l'eau), EDF procède à une réduction de la production. C'est ce qu'il s'est passé hier lundi 6 juin sur l'un des réacteurs nucléaires de la centrale nucléaire de Saint-Alban (Isère), a déclaré l'énergéticien français. L'opérateur a motivé sa décision par l'insuffisance du débit du Rhône dans un contexte où la sécheresse menace la France.

Ce genre d'incident est régulier: le 22 mai dernier, EDF avait indiqué avoir dû très légèrement baisser la production sur l'un des réacteurs nucléaires de sa centrale du Blayais (Gironde) en raison d'une hausse des températures en France à ce moment-là. Dans le cas du Blayais, EDF a pâti d'un effet de seuil, avait fait valoir l'énergéticien. Car avant la mi-mai, c'est la norme hivernale qui s'applique, avec un niveau maximal autorisé de 30°C de la Gironde, contre 36,5°C en été.

Production ajustée à l'évolution des températures

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités