Rééquilibrer

Dans un long entretien accordé au quotidien Le Monde, Rajeev Suri, le Président Directeur Général de l'équipementier finlandais de télécommunications est revenu sur les conditions du rapprochement entre son groupe et son rival, le groupe français Alcatel-Lucent. Cette opération de 15,6 milliards d'euros, dont on ne sait finalement pas vraiment dire si elle relève de la fusion ou du rachat, a pour but de créer un géant européen et un champion mondial des télécommunications.

Mais cette fusion va sans doute donner lieu, c'est du moins ce que redoutent les syndicats, à quelques suppressions de postes en doublons.

Les fonctions supports probablement touchées

Rajeev Suri a d'ailleurs confirmé cette éventualité dans les colonnes du Monde : «  il se pourrait qu'il y ait nécessité de rééquilibrer les effectifs », a déclaré le Finlandais. Toutefois, le PDG de Nokia a également précisé qu'il se situerait dans la continuité du plan Shift décidé et mis en place par Michel Combes, l'actuel patron d'Alcatel-Lucent. Ce plan prévoit que l'effectif, qui s'élève à 4200 personnes, demeurera constant en France « pour au moins deux ans après la clôture de la transaction ».

Néanmoins, ce plan ne signifie pas pour autant qu'aucune suppression de postes n'aura lieu. En effet, il est plus que probable que l'effectif demeurera constant à la faveur d'embauches nouvelles dans certaines activités ou fonctions, mais s'accompagnera de suppressions de postes dans d'autres. Pour l'instant, par exemple, la R&D a été renforcée grâce à 500 embauches, mais les fonctions supports, sources de doublons et peu productives, pourraient faire les frais de ce rééquilibrage.