En 2016, Elon Musk, patron de Tesla et de X (anciennement Twitter) co-fonde la start-up Neuralink. Dédiée au développement d'implants cérébraux d'interfaces directes neuronales, elle a pour objectif de permettre aux cerveaux humains de communiquer avec des appareils voire entre eux. Mais avant de tester les implants sur les humains, Neuralink les a testés sur des singes. Et les déclarations d'Elon Musk concernant la mort de ces derniers sont aujourd'hui remises en cause.

Une dizaine de singes morts ?

Le milliardaire a affirmé qu'un singe utilisé pour tester les implants était mort mais il a nié le lien entre les implants Neuralink et son décès. Il a en outre indiqué que l'ensemble des animaux choisis pour mener les expériences étaient proches de la mort et a affirmé que les tests réalisés sur les animaux n'avaient jamais été « exploratoires ». Toutefois, une lettre écrite par un groupe d'éthique médicale (le Comité des praticiens pour une médecine responsable, PCRM) met à mal ses propos. Envoyée à la SEC (la Securities and Exchange Commission), la lettre cite des rapports vétérinaires mettant en lumière des complications en lien avec les expérimentations de Neuralink. Paralysie partielle, oedème cérébral... Les complications constatées sont diverses. Les experts ajoutent que les singes n'étaient pas proches de la mort. D'après des anciens employés de la start-up américaine, il s'agissait même de jeunes et beaux animaux. Les détails de ce qu'auraient vécu ces singes sont difficiles à lire. On apprend ainsi avec WIRED qu'une femelle tirait sur son implant jusqu'à saigner, s'allongeait au pied de sa cage et tenait la patte de son colocataire primate. Elle a fini par être euthanasiée et sa nécropsie a révélé que des parties de son cortex cérébral étaient « en lambeaux ». Rappelons que le 20 septembre dernier, Elon Musk a annoncé que « le premier patient humain recevrait bientôt son implant Neuralink ».