Une hausse spectaculaire

Le temps où les banques américaines étaient sinistrées par la crise des subprimes, moribondes, ou sauvées in extremis par l'intervention de l'état fédéral semble bel et bien révolu. Elles ont  renoué avec les pratiques d'antan et affichent à nouveau des bénéfices record. C'est le cas de Morgan Stanley, qui vient d'enregistrer au troisième trimestre 2014 une hausse de 87% de ses bénéfices, soit un total de 1,718 milliards de dollars.

La banque a recentré depuis la crise financière de 2008 ses activités sur la gestion de fortune. Cette activité a ainsi représenté ce trimestre 42,5% du produit net bancaire (PNB), soit 3,79 milliards de dollars. Mais ce trimestre montre clairement que ces activités traditionnelles sont loin d'avoir disparu en peuvent toujours influer sur les résultats.

Le poids des activités traditionnelles

Le trading et la banque d'investissement  continuent de peser plus que la gestion de fortune, du moins pour ce trimestre : ils représentent en effet, 4,52 milliards de dollars, en progression de 22%. Le seul trading obligataire, profitant d'une bonne dynamique de la croissance américaine et des mesures de soutien de la BCE, fait un bon de 19,4%.

En outre, la banque a aussi été très active sur toutes les introductions en bourse, se classant au premier rang des banques américaines sur les IPO. Or, ces dernières, notamment avec l'introduction record d'Alibaba, n'avaient pas connu un tel niveau depuis 2007.