Macron met la pression sur Areva

Macron met la pression sur Areva

Le Ministre de l'Economie a lancé à Areva une sorte dultimatum concernant le chantier de lEPR finlandais d'Olkiluoto. Le groupe nucléaire français a un mois pour trouver un accord avec son client, l'énergéticien finlandais TVO.

Publié le 21-01-2016 par Guilhem Baier

Ultimatum

 

A l'occasion d'une rencontre avec son homologue finlandais Olli Rehn, le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a donné un mois à Areva pour trouver « un accord ou une voie de sortie » dans le contentieux qui oppose le géant du nucléaire français au producteur finlandais d'électricité TVO sur le chantier du réacteur nucléaire EPR d'Olkiluoto 3. Ce chantier est en effet l'un des principaux points noirs qui pourraient faire achopper le rapprochement entre Areva et EDF, et l'acquisition par l'énergéticien français de la branche réacteurs Areva NP. 

En effet, EDF a mis comme condition à ce rachat l'exclusion de ce chantier, afin de n'en subir aucune conséquence financière. En effet, celles-ci pourraient être extrêmement lourdes, et Electricité de France devra déjà supporter le coût des retards sur son propre chantier, celui de l'EPR de Flamanville, dans la Manche.

 

 

 

Permettre le rachat d'Areva NP

 

Le litige entre les deux groupes français et finlandais dure depuis déjà huit ans, date à laquelle Areva a entamé une procédure de justice devant une juridiction internationale pour imputer à TVO les retards du chantier, jugeant que ceux-ci sont dus aux tergiversations et silences de l'opérateur énergétique finlandais. Areva réclame ainsi 3,4 milliards d'euros à TVO.

De son côté, le Finlandais estime que les retards sur le chantier ne sont dus qu'à Areva. C'est pourquoi il a lui aussi assigné Areva en justice, et lui réclame 2,6 milliards d'euros. Ce chantier est donc une sorte de guérilla permanente, et n'avance quasiment plus depuis des années. Et cela d'autant plus que TVO ne semble plus du tout exiger la fin prochaine du chantier. En effet, la demande énergétique ayant fortement diminué en Finlande, l'utilité du nouveau réacteur EPR n'est plus aussi évidente qu'elle pouvait l'être lors de la décision du projet.

Le but d'Emmanuel Macron est plus simple : il s'agit pour lui de forcer Areva à trouver une solution, pour que le rachat d'Areva NP par EDF puisse être prochainement effectif.

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