Les salariés de Latécoère se mobilisent

Les salariés de Latécoère se mobilisent

La CGT a appelé ce matin les salariés à se mobiliser devant l'usine Latécoère de Toulouse pour protester contre le plan de sauvegarde, la cession de certaines activités et la stratégie, qu'elle estime guidée par les fonds qui contrôlent une partie du capital de la société.

Publié le 22-09-2016 par Bertrand Dampierre

Mobilisation à l'appel de la CGT

 

Ce matin, devant l'usine du pionnier toulousain de l'aéronautique, c'est la mobilisation. A l'appel de la CGT, les salariés souhaitent mettre la pression sur la direction et les actionnaires, dans une manifestation qu'ils espèrent de grande ampleur, avec quelques renforts de poids, dont le candidat du Nouveau parti anticapitaliste à l'élection présidentielle, Philippe Poutou. Les manifestants veulent exprimer leur colère vis-à-vis des dernières décisions de la direction, qui a prévu un plan de sauvegarde de l'emploi, une réorganisation des activités et la cession de certaines d'entre elles, et, plus globalement de la stratégie même de l'entreprise.
Ces décisions, qui forment l'armature du plan stratégique « Transformation 2020 », leur paraissent en effet dictées par les fonds spéculatifs comme Apollo et Monarch, entrés au capital de Latécoère, et relèvent pour la CGT d'un véritable « carnage social ».

 

La direction conteste les accusations

 

Cette mobilisation, qui va semer la zizanie dans la rue Périole, surprend profondément la direction, à commencer par celle des ressources humaines. La direction de l'équipementier aéronautique conteste radicalement l'analyse de la CGT et insiste tout d'abord sur la qualité du dialogue social qu'elle a voulu instaurer dans l'entreprise. En effet, le plan stratégique ainsi que le plan de sauvegarde ont été acceptés par les autres organisations syndicales, et seule la CGT semble vent debout contre le plan de transformation. Force Ouvrière, pourtant peu réformiste, et la CFE-CGC ont ainsi donné leur aval aux diverses décisions proposées par la direction.

Cette dernière conteste également les accusations de casse sociale et de logique purement financière de la CGT. Selon la direction, si logique financière il y avait, le groupe n'aurait pas prévu d'investir 100 millions d'euros dans l'outil de production pour créer une nouvelle usine et moderniser le site gersois de Gimont et l'usine de la rue Périole, où l'assemblage de l'A330 se poursuivra.

 

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