Une reprise ce matin à 5 heures

Après deux semaines de blocage, les salariés de GM&S ont relancé les machines de l'équipementier automobile et ont repris le travail ce lundi matin, à 5 h. Ils ont l'ambition de « montrer leur bonne volonté » après le nouveau sursis accordé par le tribunal de Poitiers la semaine passée, comme le rapporte France Bleu Creuse. Ce tournant fait suite à la décision prise mercredi dernier en assemblée générale de suspendre le blocage de l'usine, qui était occupée depuis le 11 mai dernier, avec des salariés affirmant notamment avoir piégé le bâtiment avec des bonbonnes de gaz.

Après avoir nettoyé le site et enlevé les bouteilles de gaz, les salariés de l'usine creusoise en difficulté tentent donc aujourd'hui de reprendre un quotidien classique, même s'ils affirment encore ne pas savoir combien de jours ils vont travailler cette semaine. « La reprise du travail, c'est un message aux constructeurs. On va vite voir s'il y a des conditionnements qui rentrent », a ainsi déclaré Yann Augras, délégué CGT.

Un mois de juin déterminant

La semaine passée, les 277 salariés de GM&S La Souterraine ont pu miser sur une nouvelle lueur d'espoir concernant leur avenir au sein de la firme présidée par Giuseppe Montanti, puisque le groupe Frey a déposé une lettre d'intention en vue d'une reprise, « d'une surface financière considérable ». Cet invité surprise dans les transactions en cours a convaincu le tribunal de commerce de Poitiers de prolonger la période d'observation de l'équipementier automobile, désormais placé en redressement judiciaire jusqu'au 30 juin. De leur côté, les repreneurs ont jusqu'au 7 juin pour déposer leurs offres, qui seront évaluées par le tribunal le 23 juin prochain.

Parmi les autres candidats à la reprise, on trouve également le groupe stéphanois GMD (Groupe mécanique découpage), spécialisé en plasturgie, fonderie et emboutissage, qui avait déjà manifesté un intérêt pour l'entreprise en 2014, lors du précédent redressement judiciaire du site. De leur côté, Renault et PSA se sont engagés à augmenter leurs commandes auprès de l'usine GM&S de La Souterraine, en vue d'éviter sa mise en liquidation judiciaire.