Les pilotes d'Air France favorables à une grève dure

Les pilotes d'Air France favorables à une grève dure

Le SNPL a dévoilé hier le résultat du référendum mené auprès de ses adhérents. Les pilotes d'Air France sont favorables à une grève dure, faite de débrayages répétés.

Publié le 31-05-2016 par Bertrand Dampierre

Vote massif pour la grève

 

Dans le climat social tendu que traverse la France, où fleurissent les mouvements sociaux, grèves et autres actions de blocage contre la loi Travail, le SNPL, principal syndicat de pilotes de la compagnie aérienne Air France KLM, semble vouloir lui aussi entrer dans la danse. Il a en effet rendu public hier soir les résultats d'un referendum mené auprès de ses adhérents, qui fait apparaître, à une large majorité de 68% des votes, une volonté de ces derniers de se lancer dans une grève longue, et dure. Le référendum ayant rassemblé 78% des adhérents, ces résultats illustrent en plus une forte volonté de mobilisation chez les pilotes.

La protestation contre la loi Travail n'est pas du tout au centre des motivations des pilotes. Ce qui contribue à les mobiliser, c'est l'intention de la Direction de la compagnie aérienne franco-néerlandaise de baisser la rémunération des pilotes à partir du 1er juin.

 

Ne pas susciter l'hostilité des passagers

 

Cette décision de la direction résulte du refus des pilotes de signer l'accord proposé dans le cadre du plan de transformation Perform 2020. En raison de ce refus, la Direction veut donc appliquer à la lettre le plan précédent, Transform 2015, qui prévoyait cette baisse.

Des actions sont donc prévues, mais le SNPL hésite encore sur leur fréquence et leurs modalités d'application. En effet, les pilotes ne veulent pas courir le risque de susciter chez les passagers un mouvement d'hostilité à leur égard. La perspective d'une grève suivie, comme celle qui avait paralysé la compagnie durant deux semaines en 2014, et qui avait fait perdre 500 millions d'euros à Air France-KLM, ne paraît donc pas réaliste. Les pilotes semblent avoir un penchant pour des arrêts de travail courts mais répétés, et veulent associer à leur mouvement les autres catégories de personnels.

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