Les marins de la Scop SeaFrance libèrent les navires occupés

Les marins de la Scop SeaFrance libèrent les navires occupés

Après plus de 2 mois d'occupation, les marins de la Scop SeaFrance ont libéré les navires qui doivent être cédés par Eurotunnel à DFDS Seaways.

Publié le 03-09-2015 par Bertrand Dampierre

Fin de crise

 

Le Berlioz et le Rodin vont enfin pouvoir changer de main. Les deux navires de transport de passagers qui assuraient la liaison transmanche pour le compte de la compagnie MyFerryLink ne sont depuis hier midi plus occupés par les marins de la Scop SeaFrance. Ces deux navires, appartenant à Eurotunnel, constituaient une partie essentielle de la flotte de MyFerryLink. Ils appartenaient à Eurotunnel, mais étaient opérés par les marins de la Scop SeaFrance, constituée sur les décombres de la compagnie du même nom.

 

 

Deux mois d'occupation

 

Eurotunnel en avait fait l'acquisition il y a trois ans, et en avait confié l'exploitation pour le compte de MyFerryLink aux anciens salariés de SeaFrance réunis en Scop. Mais l'acharnement des autorités britanniques de la concurrence contre ce projet et les tensions entre la direction d'Eurotunnel et certains administrateurs de la Scop ont finit par conduire l'exploitant du Tunnel sous la Manche à renoncer, et à décider de vendre ces deux navires à l'armateur danois DFDS Seaways. Depuis l'annonce de cette décision, les marins de la coopérative maritime occupaient les deux navires, comme moyen de pression pour sauver un maximum d'emplois.

 

 

Transfert en cours

 

Depuis la signature en début de semaine d'un accord permettant la sauvegarde de 402 emplois sur les 487 que comptait la Scop en liquidation judiciaire, la libération des bateaux était la condition principale de l'application du plan de sauvegarde. Hier, deux huissiers mandatés par Eurotunnel et celui du liquidateur de la Scop ont pu monter à bord et constater l'évacuation des navires, ainsi que leur bon état. Le Berlioz et le Rodin vont donc pouvoir être transférés à DFDS Seaways, qui va d'ailleurs reprendre 202 salariés de la Scop SeaFrance pour les exploiter. Ce transfert durera deux jours, le temps nécessaire pour procéder à toutes les vérifications d'usage.

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