Approbation du nouveau plan

Solocal a annoncé hier soir l'approbation par ses créanciers du projet révisé de restructuration de sa dette financière. Ce dernier va donc pouvoir être présenté, le 15 décembre, aux actionnaires du groupe. Ce sera la seconde étape du processus destiné à assurer l'avenir de l'entreprise éditrice du service Pages Jaunes. En cas d'approbation par les actionnaires, il restera à accomplir une troisième étape, qui consiste, elle, dans la validation du plan par le tribunal de commerce de Nanterre.

Pour l'éditeur de contenus, il est particulièrement important que les deux prochaines étapes se déroulent comme espéré, faute de quoi le groupe serait purement et simplement condamné à disparaître. Comme le précise Solocal Group dans son communiqué de presse, « l'adoption du plan révisé est urgente au regard de l'évolution récente de son activité. Elle est critique pour assurer la continuité de l'entreprise, préserver son corps social et pérenniser le futur de la société ». L'entreprise est donc en train de jouer sa vie.

Convaincre les actionnaires

L'étape du 15 décembre est sans aucun doute la plus cruciale, et aussi la plus difficile à franchir. En effet, le précédent plan de refinancement a déjà été retoqué par les actionnaires, qui le jugeaient beaucoup trop favorable aux créanciers. Certains actionnaires sont même depuis le début vent debout contre les différents plans de la direction.

Afin de leur apporter une vision neutre et objective du dossier, Solocal Group a mandaté un expert indépendant, qui vient de rendre les conclusions de son rapport, et elles sont sans appel. Pour lui, il est impossible de faire autrement que d'accorder une priorité aux créanciers par rapport aux actionnaires : « cette situation visant à accorder ces conditions aux créanciers trouve son fondement dans le fait que les créanciers peuvent se prévaloir d'un rang de priorité vis-à-vis des détenteurs du capital et qu'il n'existe pas à ce jour d'alternative crédible pour sortir la société de l'impasse financière dans laquelle elle se trouve ». Les actionnaires pourraient ne pas apprécier cette vision des choses, mais prendront-ils le risque de tout perdre en allant une fois de plus au conflit ?