Législatives: une abstention record qui modifie la donne

Pas de vote electronique aux legislatives face a la menace cyber

Plus de 51% des Français ont boudé les urnes lors du premier tour des législatives. Un niveau jamais vu qui aura des conséquences sur le second tour... et au-delà. Une abstention qui a aussi des causes très politiques.

Publié le 13-06-2017 par Jean-Christophe Chanut

Démotivation, désintérêt, fatalisme ??? Jamais depuis la création de la Ve République, le taux d'abstention à un premier tour des élections législatives n'a été aussi élevé. Selon les résultats officiels du ministère de l'Intérieur, 51,29% des électeurs se sont abstenus dimanche 11 juin, soit plus d'un électeur sur deux. Pour mémoire, ce taux d'abstention était de 48,78% en 2012 et de 39,56% en 2007. En 2002, année où pour la première fois l'inversion du calendrier électoral avait été appliquée - les législatives ont été placées après la présidentielle - il était de 35,58%. Premier constat donc, depuis cette fameuse inversion du calendrier, le taux d'abstention aux législatives ne cesse de progresser. Comme si les Français considéraient que la présidentielle est la « mère de toutes les élections » et qu'il n'est pas utile de se mobiliser pour la suite... Mais ce seul argument ne se suffit pas à lui tout seul. Les particularités de la situation de 2017 expliquent aussi pour beaucoup ce désintérêt apparent.

Une abstention qui nuit au Front National

En tout état de cause, le fait que le  « parti de la pêche à la ligne » soit arrivé en tête du premier tour a déjà une conséquence pratique pour le second. Alors que l'on s'attendait à une multiplication des triangulaires, voire des quadrangulaires, il n'y aura finalement... qu'une seule triangulaire, contre 34 en 2012 et... 79 en 1997. Elle aura lieu dans la 1ère circonscription de l'Aube, où Grégory Besson-Moreau (La République en

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