« Le rôle des grandes villes dans l'avenir du pays doit être reconnu »

Jean-Luc Moudenc

Maire LR de Toulouse et président de Toulouse Métropole, Jean-Luc Moudenc a pris la tête de l'association France urbaine, qui regroupe 97 élus de grandes villes et de métropoles. Promoteur du pacte État-métropoles qui reconnaît l'importance des 15 métropoles françaises dans la croissance du pays, il organise les premières journées nationales de son association à Arras, les 23 et 24 mars. Objectif : publier un manifeste à l'attention des candidats à l'élection présidentielle et faire entendre la voix des villes qui se sentent ignorées dans la campagne actuelle.

Publié le 24-03-2017 par Isabelle Boucq

LA TRIBUNE - Pour la première fois depuis la naissance de France urbaine à la fin de 2015, à la suite de la fusion de l'Association des maires de grandes villes de France et de l'Association des communautés urbaines de France, vous réunissez vos membres à Arras. Quel est le but de ces journées nationales ?

JEAN-LUC MOUDENC - Pendant deux jours, nous allons prendre le temps de nous retrouver entre élus, fonctionnaires et techniciens des collectivités, mais aussi avec les entreprises partenaires, pour nous pencher sur les enjeux relatifs aux grands ensembles urbains. Nous serons 350 à Arras. Nous avons tenu à ce que ces réflexions ne soient pas qu'à usage interne. Depuis des mois, nous travaillons sur un manifeste dont nous débattrons à Arras. Il sera envoyé aux candidats à l'élection présidentielle. Je conduirai des délégations de France urbaine auprès des principaux candidats pour leur demander de prendre position par écrit sur les questions qui nous concernent.

À titre personnel, je trouve malheureux que la campagne soit dominée par des chroniques judiciaires et des polémiques. C'est extrêmement dangereux pour la démocratie. Parlons moins des candidats et un peu plus de la France et des Français. Au-delà de cette drôle de campagne, nous sommes habitués à ce que les collectivités locales ne soient jamais au premier rang des discussions dans les présidentielles. Mais nous ne baissons pas les bras, car nous représentons 40 % de la population française et 50 % de la valeur ajout

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