Le chargeur de la discorde

Le chargeur de la discorde

Le 13 janvier dernier, la Commission Européenne revenait à la charge quant à l'harmonisation des chargeurs d'appareils mobiles en Europe. Un projet qu'Apple, invoquant un frein à l'innovation, ne soutient pas.

Publié le 24-01-2020 par Alexandra Nuiry


Dès 2009, l'Europe aborde la question de l'harmonisation. Un premier accord, sur la base du volontariat, rassemble quatre sociétés - Apple, Huawei, Samsung et Nokia - jusqu'en 2014. Lors d'une intervention, le 13 janvier dernier, Maro efovi, Vice-président de la Commission Européenne,  évoquait le succès de cette première initiative. Elle aurait permis de réduire les méthodes de recharge d'appareils mobiles à trois, contre une trentaine. La semaine dernière, un projet de loi a également été déposé afin de faire de la compatibilité avec le chargeur universel une condition sine qua none pour les appareils vendus en Europe.


Un préjudice à 1,5 milliards d'euros. 


Jeudi, Apple a donné son avis concernant cette proposition. La société y voit une entrave à l'innovation et un facteur de production d'une grande quantité de déchets électroniques. Elle considère par ailleurs que cette solution ne profiterait pas aux consommateurs et évoque une transition industrielle déjà enclenchée. Apple souhaiterait donc que la Commission se penche sur une alternative.


Pour appuyer ses propos, elle a commandé la réalisation d'une étude d'impact à l'agence Copenhagen Economics. Interrogeant notamment des utilisateurs de smartphones et de tablettes, elle en a déduit que le préjudice sur les consommateurs pourrait atteindre un minimum de 1,5 milliards d'euros. Par comparaison, elle estime le bénéfice environnemental à 13 millions d'euros. Du côté de la Commission, une étude parallèle devrait être publiée d'ici début février.

Les dernières actualités