Mise en oeuvre de la loi

Le chantier lancé en 2012 par Frédéric Cuvillier, le Secrétaire d'Etat aux transports du premier gouvernement Ayrault, s'est achevé le 1^er janvier 2015. La grande réforme ferroviaire qu'il avait initiée avait en effet comme point d'orgue la réunification entre le transporteur SNCF et le gestionnaire des infrastructures, Réseau Ferré de France (RFF).

Le principal but de cette réforme était d'améliorer la maintenance et donc la sécurité du réseau ferré français, objectif vital, à laquelle la catastrophe de Bretigny-sur-Orge avait donné une acuité tragique. Jusqu'à hier, les investissements dans l'entretien et la maintenance du réseau étaient du ressort de RFF, mais les opérations étaient effectuées par SNCF Infra, la branche infrastructures de la SNCF.

Un groupe, deux filiales

Depuis le 1er janvier, tout est différent. En effet, la SNCF est devenue un groupe public comprenant une maison mère, SNCF, et deux filiales distinctes : l'une gère les infrastructures, SNCF Réseau, l'autre les exploite, SNCF Mobilités. Frédéric Saint-Geours a déjà été nommé Président du Conseil de Surveillance de la SNCF. Jacques Rapoport présidera SNCF Réseau, et Guillaume Pepy SNCF Mobilités. En cas de conflit entre les deux filiales ou leur président, ce sera à Frédéric Saint-Geours d'arbitrer.

SNCF Réseaux est sans doute l'entreprise qui doit faire face au plus grand nombre de changements. En effet, SNCF Réseaux est un mastodonte de 50 000 salariés, puisqu'il il regroupe RFF, SNCF et Infra, et la Direction de la Circulation Ferroviaire, en charge des horaires de passage des trains sur le réseau. De son côté, SNCF Mobilités inclut regroupe tous les moyens de transport, ferroviaires ou non, puisqu'elle regroupe tous les trains, mais aussi les autocars avec Keolis ou iDBUS.